Depuis sa création le 1er octobre 2019, le Plan d’Épargne Retraite (PER) a connu un véritable engouement auprès du grand public. Issu de la loi Pacte, il reprend le fonctionnement de l’assurance vie tout en améliorant les anciens produits d’épargne tels que le PERP et le Madelin.
Mais les avantages du PER sont-ils à la hauteur de ceux de l’assurance vie, le produit d’épargne préféré des Français ? Considérée comme un outil d’épargne polyvalent, l’assurance vie est capable de s’adapter aux besoins spécifiques de chaque dirigeant d’entreprise.
Sans plus tarder, découvrez les différences entre ces deux options pour faire un choix adapté à votre situation personnelle.
Les avantages du PER
Le PER individuel est souscrit volontairement par toute personne (salarié, indépendant, particulier) auprès d’un établissement financier, offrant une gestion personnalisée de l’épargne retraite. En revanche, le PER collectif est ouvert par l’employeur pour ses salariés, offrant une gestion collective de l’épargne au sein de l’entreprise.
Des avantages fiscaux à l’entrée
À l’entrée, le Plan d’Épargne Retraite (PER) individuel offre des avantages fiscaux intéressants pour les contribuables. En effet, les versements effectués peuvent être déduits du revenu imposable – dans les limites légales – ce qui permet de réduire les impôts à payer.
Cette économie d’impôt dépend du Taux Marginal d’Imposition (TMI) de l’épargnant : plus il est imposé, plus l’avantage fiscal est important. Par exemple, pour un placement de 10 000€ sur un PER par une personne seule, l’avantage fiscal dépendra de la rémunération :
- Pour un revenu imposable de 70 000 €, l’avantage fiscal peut aller jusqu’à 3 000 €.
- Pour un revenu imposable de 100 000 €, l’avantage fiscal peut aller jusqu’à 4 500 €.
Toutefois, il convient de noter que la fiscalité du PER devient moins avantageuse, lors de la sortie de l’épargne-retraite, que celle de l’assurance-vie. En effet, le capital investi sur un PER est soumis au barème de l’impôt sur le revenu (IR) au moment du déblocage des fonds à la retraite. À l’inverse, l’assurance-vie est exonérée de taxation sur le capital et bénéficie d’une fiscalité plus clémente sur les plus-values, notamment pour les contrats de plus de 8 ans.
Les avantages de l’assurance vie
Une meilleure préparation de la succession
Vous êtes à la recherche d’un placement d’épargne adapté à la préparation de votre succession ? L’assurance vie fait partie des meilleures solutions. Et pour cause, les sommes transmises via une assurance vie sont soumises à des abattements fiscaux importants :
- Si les versements sont effectués avant l’âge de 70 ans, chaque bénéficiaire peut profiter d’un abattement fiscal de 152 500 € par bénéficiaire (taux forfaitaire de 20 % entre 152 500 et 852 500 €, puis 31,25 % au-delà) ;
- Pour les versements effectués après l’âge de 70 ans, un abattement de 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires s’applique. Les plus-values potentielles sont totalement exemptes de droits de succession.
Si les sommes transmises dans le cadre d’un PER bénéficient également d’un régime fiscal particulier, les abattements fiscaux disponibles dépendent de la date du décès du titulaire du plan :
- 152 500 € par bénéficiaire en cas de décès avant 70 ans ;
- 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires en cas de décès après 70 ans.
Par conséquent, l’assurance vie apparaît comme une meilleure solution pour les contribuables qui souhaitent préparer leur succession.
L’assurance vie pour les projets de court ou moyen terme
Bien que l’assurance-vie et le PER partagent certains points communs, tels que l’accès aux fonds en euros et à des Unités de Compte diversifiées (OPCVM, SCPI, ETF, etc.), ils diffèrent sur un point important : le PER est bloqué jusqu’à la retraite, tandis que l’épargne de l’assurance-vie est accessible à tout moment.
Par conséquent, si votre objectif est de financer les études de vos enfants, ou de simplement épargner de l’argent en vue de pouvoir y accéder à tout moment, l’assurance-vie est l’option idéale.
<H2>Assurance-vie et PER : deux placements complémentaires<H2>
Vous l’aurez compris ; répondre à la question « PER Individuel ou assurance-vie ? » est complexe. Et pour cause, l’assurance-vie et le Plan d’Épargne Retraite (PER) ne sont pas des concurrents directs, mais plutôt des investissements complémentaires.
Selon vos priorités patrimoniales, vous pourriez préférer l’un à l’autre, mais aucun ne peut remplacer l’autre. Dans une stratégie patrimoniale globale, vous pouvez trouver une place pour les deux, à condition que cela soit cohérent avec votre situation financière.
Si vous avez déjà des produits d’épargne retraite – tels que le PERP, le Madelin, le Prefon, le Corem, le Perco ou les articles 83 d’anciennes entreprises – il peut être judicieux de les transférer vers un PER pour les regrouper. En suivant cette logique, vous pourriez avoir un PER dédié à votre épargne retraite tout en ayant également un (ou plusieurs) contrats d’assurance-vie pour répondre à vos autres besoins patrimoniaux.
Attention, il est indispensable de se faire accompagner par un courtier expert dans le cas d’un transfert afin de comparer les contrats en place avec les contrats à venir.
Finalement, votre choix dépendra essentiellement de votre situation et de vos priorités, ainsi que de vos objectifs de placement à moyen et long terme. C’est pourquoi il est crucial de bien identifier votre projet patrimonial et vos besoins.